L’impact du dérèglement climatique, l’urbanisation continue du paysage varois, la perte des savoirs faire ancestraux modifient grandement l’avenir de la culture de l’olive.
Ces défis pèseront longtemps sur l’oléiculture du Midi de la France, et singulièrement dans le pays de Fayence :
LE DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE
- Avec le changement climatique, nos oliviers ont et auront de plus en plus besoin d’irrigation (1). France Olive ne dit pas autre chose. Il est difficile de comprendre que l’eau répandue aux oliviers, et qui n’est donc pas versée à l’égout, acquitte une redevance d’épuration. La Régie de l’eau bien que sensibilisée à la question, a cependant d’autres priorités
- Deux éléments radicalement nouveaux interviennent cependant pour cette année 2025 et sans doute les années à venir :
le changement climatique pèse lui aussi énormément sur les productions espagnoles, tunisiennes, italiennes faisant baisser la production mondiale
L’offre
en huile d’olive au niveau mondial ayant baissé, corrélativement les prix ont monté : dans cette compétition le pays de Fayence a sans doute de nombreux atouts pour exister en tant que producteur de qualité !
L'URBANISATION CONTINUE DU PAYSAGE VAROIS SUR LA CULTURE DE L'OLIVE
- Il arrive que les chantiers d’urbanisme détruisent des oliviers, par arrachage, ou en les coupant : la communauté de communes a été informée que les documents d’urbanisme, comme le PLU, peuvent mettre un frein à cela. Récemment à Fayence un particulier a essayé de sauver ses oliviers, en les offrant à l’AOPF avant le chantier de construction de sa maison. Son projet n’a pu se réaliser faute d’un repreneur.
- Dans ce contexte il est intéressant de repérer et de préserver la diversité variétale exceptionnelle du pays de Fayence, qu’il faut considérer comme un véritable atout (2);
C’est pourquoi L’AOPF est en train de constituer un répertoire variétal, ( sous forme de conservatoire documentaire / électronique,) sous l’égide de France Olive (M Chr Pinatel).
Les arbres de référence seront inscrits dans ce répertoire, si leur propriétaire / cultivateur en est d’accord, et s’il en autorise l’accès. Le répertoire variétal les localisera avec précision.
Exemple : arbre de référence « cailletier », office du tourisme Montauroux (si la Mairie est d’accord)
LA PERTE DU SAVOIR-FAIRE ANCESTRAL QUI ÉTAIT L'APANAGE DES OLÉICULTEURS VAROIS
Plusieurs propriétaires d’oliveraie, du fait de leur âge, de leur éloignement, ou de leurs compétences insuffisantes ou oubliées, ne savent pas entretenir leur oliveraie. Cette question se pose en particulier de manière aiguë, au moment de la cueillette mais également de la taille.
Le groupe d’entraide « cueilleurs » continuera d’apporter une réponse au problème récolte.
Mais il conviendrait avec France Travail de constituer une ressource en main d’oeuvre stable. Une procédure électronique pourrait être mise en place, pour ajuster la demande en aide, avec l’offre de la part de bénévoles.
Des contrats « SAFER » pour une forme d’accord amiable pourraient voir le jour.
Ces contrats ,différends des fermages, sont des conventions permettant la location ou la mise à disposition d’une oliveraie par un propriétaire qui n’est plus en mesure de l’entretenir.
Comme le signalait le quotidien Var matin du 8 décembre 2024 50% de la production varoise est tenue par des non-professionnels . Cette réalité mériterait une attention de tous les partenaires- France Olive, élus, oléiculteurs- afin de ne pas laisser disparaitre cette richesse .